Absurdus

~>Compagnie

Si Absurdus est aujourd’hui le développeur de jeux vidéo indépendant le plus connu à l’est de la rue Saint-Laurent, ce ne fut pas toujours le cas. Découvrez cette histoire étonnante et pleine de rebondissements.


Pré-histoire

En 1865, Auguste Lessard fonde Absurdus, une compagnie théâtrale spécialisée dans le théâtre potager. Il pensait rendre son théâtre d’avant-garde plus accessible aux agriculteurs en utilisant des acteurs qui leurs étaient familiers : les légumes. Ses pièces n’eurent pas l’impact social qu’il espérait, mais elles connurent tout de même un certain succès grâce au concept révolutionnaire de déguster les acteurs à la fin de la pièce.

Affiche originale d’une pièce d’Absurdus


Jeunesse dorée

En 2002, le conseil d’administration décide d’orienter l’entreprise vers un secteur plus prometteur : l’industrie du jeu vidéo. Absurdus devient alors un des plus importants développeurs indépendants de jeux vidéo du monde et entreprend de se spécialiser dans les jeux d’aventures, le genre le plus en vogue. Grâce au succès de L’Oeil du Kraken, la compagnie peut s’installer dans le placard à balais du onzième étage de l’édifice Ville-Marie au centre-ville de Montréal (voir photo). À ce stade, même les projections les plus conservatrices prévoyaient l’acquisition éventuelle des placards du troisième et du dix-huitième.

 

Âges des ténèbres

En 2006, le jeu Carte Blanche sort enfin après un temps de développement disproportionné. Malgré quelques bonnes critiques, les ventes du jeu déçoivent les créateurs et leur ego artistique surdimensionné. Privés du train de vie luxueux auquel ils s’étaient habitués, ils tombent dans un état de catatonie que seule la pratique occasionnelle du bilboquet vient égayer.

 

Renouveau spirituel

Inspirés par la lecture accidentelle de Perceval le Gallois (ils pensaient qu’il s’agissait d’un roman érotique), ils décident de léguer tous leurs biens matériels à la fondation des victimes de combustion spontanée et de parcourir le monde séparément jusqu’à ce qu’un d’entre eux trouve le graal vidéoludique qui viendra sauver leur entreprise.

 

Projets alternatifs

Pour financer la quête spirituelle des éléments créatifs d’Absurdus (et assurer leurs propres revenus pendant leur absence), le département comptable lance l’entreprise dans un certain nombre de projets considérés prometteurs.

Leur première tentative fut l’ouverture d’une agence de « tourisme infectieux » qui offrait à ses clients l’opportunité de faire découvrir de nouvelles maladies. L’agence fut malheureusement fermée par l’OMS après le scandale causé par son slogan : « Ludique et paludique ».

Ne reculant devant rien, les fiers comptables d’Absurdus (s’étant récemment familiarisés avec le Necronomicon) firent les rituels nécessaires à l’invocation de Nyarlathotep, ancien Dieu tentaculaire. Ils avaient comme projet de s’en servir de déménageur universel pouvant accomplir à lui seul 12 déménagements simultanés, le tout au salaire minimum. Le projet tomba à l’eau en raison d’une mise en marché défaillante. Les clients potentiels n’arrivaient pas à bien saisir le sens de « Déménagements indicibles à prix non-euclidiens ».

 

Renaissance glorieuse (annoncée)

Ayant finalement trouvé l’inspiration ultime, les créateurs d’Absurdus se rassemblèrent à nouveau pour travailler sur un ultime jeu : Les Huit tentacules de l’apocalypse. Ce jeu, annoncé pour un avenir prochain mais incertain, devrait agir comme une vague irrésistible sur la banalité des jeux d’aventure actuels.




Comments are closed.